Le Président de la République tenait aujourd'hui, après trois ans de mandat, sa sixième conférence de presse. Force est de constater que l'on arrive aujourd'hui aux limites d'un exercice que François Hollande affectionne tant : parler, s'écouter parler, s'autosatisfaire, sans rien avoir à dire pour autant.
Sur l'actualité internationale comme les questions intérieures et économiques, le Président fait montre d'une prise de conscience bien tardive... et somme toute intéressée.
Alors que nous demandons depuis l'été 2012 une intervention militaire en Syrie pour contenir et faire reculer Daesh, il décide seulement maintenant d'envisager cette option qui est la seule capable d'éviter le drame humanitaire de flux migratoires non jugulés et préserver notre sécurité.
Sur la réforme du code du travail, qui freine aujourd'hui l'emploi et la compétitivité de nos entreprises, que n'a-t-il pas fait plus tôt cette simplification tant annoncée, mais jamais traduite dans les différentes lois depuis 2012 ?
Concernant l'emploi, François Hollande a enfin reconnu que le chômage ne baissera pas cette année non plus. Mais qui d'autre que lui y croyait encore, alors que chacun sait qu'une économie matraquée fiscalement comme la nôtre ne peut créer les conditions d'une reprise, en France, de l'activité et de l'emploi.
Un matraquage fiscal sur lequel il prétend d'ailleurs revenir, au travers d'une baisse d'impôts de deux milliards d'euros...c'est-à-dire bien loin des 90 milliards d'impôts supplémentaires depuis son élection...
Au bout du compte, on devine bien les motivations du déjà-candidat François Hollande. Mais les Français ne sont pas dupes : les deux prochaines années seront bien insuffisantes pour réparer les dégâts causés depuis trois ans par des mesures dogmatiques et irresponsables.
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